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Créations musicales
La classe de composition
Durant ses études au CNR de Nice, Christian Rasquier
travaille la composition dans la classe de Mario Vittoria entre
1973 et 1975.
Pendant cette période, il compose différentes
œuvres :
• "Notules" pour guitare.
• "Essai" pour trio à cordes (violon,
alto, violoncelle).
• "Trois mouvements symphoniques" pour orchestre.
• "Deux mouvements et une cadence" concerto
pour guitare et orchestre avec lequel il obtient le Premier
Prix de Composition en 1975.
Les voyages et la création
Par la suite, les tournées de concerts à travers
le monde (Europe, Amérique Latine, Asie, Afrique), et
l’enseignement ne lui laisseront que peu de temps pour
la création.
Cependant les rencontres et les émotions vécues
lors de tous ces voyages au cœur de cultures si différentes
vont générer quelques œuvres :
"Amazonia" (1989) pour flûte et guitare
Cette œuvre écrite à la suite d’une
tournée de concerts au Brésil, traduit la sensation
très forte vécue lors de ce premier contact avec
la forêt amazonienne et la culture brésilienne
dans son ensemble.
L’œuvre débute par une progression de sons
destinés à rendre l’ambiance pesante et
moite où se mêlent tous les bruits produits par
la vie au sein de cette végétation extraordinaire
de l’Amazonie.
Ces sons évoluent lentement vers un rythme très
primitif utilisés par une tribu d’Indiens pour
une danse de la mort, puis peu à peu, mélodie
et percussions nous emportent vers une samba, musique que l’on
ne peut dissocier du Brésil.
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"L’étalon" (1990) pour guitare
seule
Est-il plus belle image qu’un étalon sauvage, dont
le galop effréné se joue des espaces infinis,
jouissant sans aucune réserve de son état de cheval
libre, en totale communion avec les éléments ?
Vient ensuite une moment de quiétude, sorte de méditation
dans laquelle la guitare est utilisée un peu comme un
violoncelle.
Mais la liberté n’est-elle pas sans cesse à
reconquérir ?
Le cheval est donc contraint à livrer combat.
Avec le retour au thème initial, il galopera à
l’infini en quête de la liberté absolue.
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"Tamkora" (1992) pour guitare seule
Composée à la suite d’un voyage au Sénégal
pour reconstituer une scène vécue dans un village
de brousse, cette pièce évoque à la fois
le tam-tam et la kora, deux instruments traditionnels, l’un
à percussion et l’autre à cordes pincées.
La guitare imite les tam-tams, certains graves, d’autres
plus aigus, qui entrent au fur et à mesure pour enrichir
une polyphonie rythmique. Celle-ci va en s’intensifiant
et s’accélérant, de manière très
répétitive selon la tradition des tambours africains.
Puis les tam-tams se retirent progressivement pour ne laisser
la place qu’à un seul dont le rythme soutient une
mélodie qui pourrait être jouée sur la kora.
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"Danse avec la vie" (2002) pour guitare seule
Dédiée au conteur africain Mamadou Diallo, décédé
d’une crise cardiaque la nuit même où C.
Rasquier composait la musique du spectacle conte et guitare
qu’ils devaient réaliser ensemble, cette pièce
est organisée sur le principe d’une transformation
constante des choses qui naissent, se développent puis
s’éteignent, avec douceur ou avec violence.
Le chaos, c’est l’explosion initiale, à la
limite du supportable qui va donner naissance au souffle, puis
au rythme (dans un dialogue construit autour du rythme de la
pulsation cardiaque), qui va lui-même générer
un chant grave et profond pour se prolonger par une ballade…
un peu blues, qui à son tour introduit une danse…
un peu boogie.
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